I
Les matins de mouille qui rappellent au calme
Leurs longues entortillades au corps des vitres
Des gouttes de pluie en trajets d’écartés
Celles-là même qui prêchent l’incongru
Sous la battante, s’égarer jusqu’à la trempe
Y rester pendant des heures, écraser l’eau
Le soulier à travers le bas, habiter le froid
En laissant s’irriguer les flaques vers la peau
La soif vers la fièvre elle-même vers la soif
Enlacées d’amours de rigueurs d’enfants
II
Je ne sais pas accoster la nuit dans son élan
D’abord que j’avance en son allure
Elle recule cassée dans sa gêne
Le corps sous l’ampoule éteinte
Et ses étoiles comme des retraites
Dans ma cour mes creux de main
C’est ça la nuit son fameux disque
L’orgue et la boisson le milieu de l’été
III
Je n’aime pas la panique, mais les lentes balades en voiture
Tout ce qui rend la bourrasque un léger râle
Le grillonnement du moteur en déréliction
Les phares engourdis par la grande route
La sainte paix en un murmure de radio
Mes véhicules d’isolante accalmie
Vers les trois heures d’une veillée de rencontre
En attendant le retour aux chemins communs
Que dans la glaise les saccades soient dissipées
Et que la fatigue ait rallongé les réverbères
Je dépose le front pour qu’il me rentre à la maison
samedi 24 octobre 2009
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