lundi 11 octobre 2010

Fleuve - Dix haikus nés de l'eau

- I -

Fin d'après-midi
Les rivages se sont effacés
À force d'écume et de ressacs

- II -

Une brume blanche compose l'horizon
Lame entre mer et ciel
Ciel et mer

- III -

Pays de cendres bleues
Les contrastes s'évanouissent
Sous chacune de tes ondées

- IV -

Flaque sur le quai
Tu contemples le fleuve
Trêve dans l'infini

- V -

Les rochers sur la grève
Égrainent leur solitude
Au gré des marées

- VI -

Le balcon penche
Comme le bord d'un navire
Sur une mer lente

- VII -

La rive et la fleuve
Se dessinent l'un l'autre
Comme deux amants rieurs

- VIII -

Les arbres se bercent sous le vent
Curieux des algues
Que l'eau remue

- IX -

Les vagues s'effacent sagement
Alors que je les trace à coups de crayon
Deux haïkus se regardent

- X -

Comme mille reflets
De l'ombre et de la lumière du ciel
Les vagues du fleuve


1 commentaire:

  1. Il doit être tard, je dois être fatigué, dois être tout sensible d'autres affaires, dois être attaché à cette terre écumeuse que tu as su apprécier, dois être trop ému par l'ennui que je peux avoir de toi, de vous, de là; rien n'aurait su pourtant faire sourdre les larmes qui me sont venues à l'instant que ta poésie. Je te salue, mon ami.

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