aux débarcadères égratignés
sont engouffrés jusqu’au chevilles
ces soldats de boue calleuse
ils bariolent en centaines d’articulations
s’approprient le froid des faisceaux
dans l’ordre des voyages teintés
ce sont des véhicules écarlates
embués par l’exil du confort
ils sont de violence galeuse
lorsqu’en feu la friche dégénère
dans le vacarme des visages
ce sont des aveugles armés de lanternes
au tournant des heures sombres
mercredi 10 février 2010
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