Longtemps dans la blancheur de l’orge, j’entame le chemin comme un raccord entre chez nous et l’ouvrage. Par ces matins où, au tournant sec de l’autoroute, ma sortie s’oublie dans le vacarme, je quitte la route dispatchée et me perd en saison. Ce sont des arbres enflammés, des champs de labour enfumés, l’analgésie rougeoyante comme une terre à bois au fond de la gorge.
J’ai au creux l’émoi des branches qui dépêchent le vent. Derrière l’érable, les herbes fripées caressent un fleuve, une champlure dans mon verre de pâme. Penché, un chêne de cendres en feuillage qui m’observe, moi et le rang. C’est un regard qui transperce de face en face, comme celui d’un caribou bordant en silence nos achalandages.
Par le milieu d’après-midi, du sumac se creuse un fosset ensoleillé et y plante du bourgogne à en perdre ses mots. Partout, c’est une bûche en torréfaction, la bourre d’un manteau de labeur. Aux montagnes en feutrine, je veux marcher à genoux pour m’effriter lentement, jusqu’à faire entrer le défrichage dans ma dormance boréale.
C’est à l’aliénation de notre terre que je refuse la colère ou l’abattement au mois d’octobre. Je ne connais plus la guerre de notre vouloir-être, je connais plutôt une beauté qui se doit d’être sillonnée. Aucune envie de mouver ailleurs qu’ici.
J’ai au creux l’émoi des branches qui dépêchent le vent. Derrière l’érable, les herbes fripées caressent un fleuve, une champlure dans mon verre de pâme. Penché, un chêne de cendres en feuillage qui m’observe, moi et le rang. C’est un regard qui transperce de face en face, comme celui d’un caribou bordant en silence nos achalandages.
Par le milieu d’après-midi, du sumac se creuse un fosset ensoleillé et y plante du bourgogne à en perdre ses mots. Partout, c’est une bûche en torréfaction, la bourre d’un manteau de labeur. Aux montagnes en feutrine, je veux marcher à genoux pour m’effriter lentement, jusqu’à faire entrer le défrichage dans ma dormance boréale.
C’est à l’aliénation de notre terre que je refuse la colère ou l’abattement au mois d’octobre. Je ne connais plus la guerre de notre vouloir-être, je connais plutôt une beauté qui se doit d’être sillonnée. Aucune envie de mouver ailleurs qu’ici.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire