je me fâche de ne pouvoir savoir s'il y a ici lande
je ne sais pas les peuples qui m'habitent
si oultres l'un à l'autre
et qui superposent leur rive
la berge est aussi belle comme cargo
érodée
tant de fois cognée par des coques d'oultremer
par des gens d'iciterre qui l'ont tant de fois sillonnée retournée
berge en mouvance sous le quotidien d'une nation
côte nomade en marche dans son fleuve
es tu une lande ?
les pêcheurs pour qui tu es tant de lignes avancent-ils l'océan dans ta terre
jettent-ils du sel sur tes côtes chaque fois qu'ils y sortent le poisson
les enfants qui jouent sur ton flanc mêlent-ils leurs larmes à ton eau
lorsqu'ils éraflent leur genous un jour de fin de semaine sur tes roches
le rêveur pour qui tu es un hamac fait-il drave de tes arbres en ton berceay
amène t'il à ton limon des bouts d'écorce sienne
et le vieux bonhomme dans son village pleure t'il le marsouin qui remonte
à ta surface pris dans ses piquets
pleure t'il la côte qui est sa terre depuis moult grand temps
iciterre oultreterre
je me fâche de ne pas savoir quel nom de te donner
comment dans ma langue je puis te nommer
je veux savoir quand je te vois si tes côtes sont une lande
l'océan ne commence pas qu'au bout des terres le sais-tu
il commence avec les marées avec le sel qu'on y met
côte d'iciterre
es-tu une lande ?
mercredi 7 octobre 2009
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