mercredi 2 septembre 2009

Incandescence des matinées froides

« Portrait au rallongé de nos âmes
Parlerons-nous à cœur fermé
et ce cœur sur le pied ?
Où jouerons-nous toute la nuit à la main froide ? »
Robert Desnos, Langage cuit (1923)

Combustions zygomatiques
D'un vrai visage épeurant
Où les commissures sont des gouttières sans fond

Déjà, la face brillait autrement
L'ampoule a explosé, emportant dans son ascension
Ce qui persiste de nos lustres

Les fils dès lors à l'air ambiant
Pour chaque jour de la semaine
Une chute qui n'en finit plus de s'abîmer

Calfeutrés derrière nos lucarnes
Pendant que la buée fixe les pattes
Des meubles en aparté
Nos vertèbres s'humectent
Et les épines s'imprègnent d'une pudeur
Qui nous recouvre toujours plus loin

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