On invente le feu, la pierre, c’est certain
Mais le langage nous semble encore un code
Nous le travaillons dans nos mâchoires
Quelques fois du sarclage avec nos yeux
Reste que nous fouillons toujours
Comme l’argile au soleil de plomb
Cette façon d’apprêter la langue
De la servir sur un comptoir calcaire
Nos mots une pâte que la salive densifie
Vient frotter au fond des tympans
Puis ricocher aux parois de la gorge
À l’endroit d’une pitance bien servie
La foudre des estomacs nous ferme
La table dressée sur ses pattes arrières
Dans le silence semblons-nous des hommes
mercredi 30 septembre 2009
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