mercredi 9 septembre 2009

Au devenir de l'asilée

Même si le parquet craque, que les portes claquent
Ne jamais renoncer aux premières lueurs blafardes
Mais s’enfoncer davantage dans le matelas
Au moment où vous êtes économiquement non viable

Au seuil de l’après-midi, le ménage vous rappelle
La demeure en larmoiements, le fourneau crie famine
Le plancher se déshydrate, grésil d’une prière
Que les chemises sales glapissent en chœur

Pendant que l’assiette réchauffe le napperon
L'époux essuie ses bottes maculées de labeur
Vous raconte le dehors, des frustrations et des rires
Retrouve dans votre écoute candide un peu de réconfort

Enfin à l’insomnie d’une journée trop petite
Après avoir dévoré l’édredon conjugal
Vous êtes enfermé au nettoyage des endroits
Que l’on ne peut atteindre à mains nues

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